Art populaire
    au Québec

Les époques dans l'art populaire

L’histoire de l’art populaire a été marquée par divers événements et tourments sociaux qui ont largement influencés les gosseux dans leurs créations artistiques de la société québécoise.

1. L’époque de 1830-1910 : PRATIQUE et UTILITAIRE

Pour les besoins de la cause et souvent pour assurer sa survie on créait des meubles, des tables, des berceaux, des chaises, des lits, des plats, des ustensiles, des jouets. Comme tout était gossé à majeure partie à la main on utilisait le bois tendre, soit plus particulièrement le pin.

2. L’époque de 1910-1960 : L’INCONSCIENCE et les grandes guerres

À travers les deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945) le gosseux continue sa création pour passer le temps. Certains se découvrent un certain talent. Les pièces dépassent le côté pratique pour prendre des airs de fantaisie, mais encore là, la morale sociale freine chez plusieurs leurs ardeurs et font des pièces plus conservatrices. Le monde bestiaire est fortement exploité. Cependant en 1868, un dénommé Godefroi Ladouceur de la région de Joliette se lance pour faire une pièce toute articulée avec plusieurs personnages intitulée « Babelle».

3. L’époque de 1960-1975 :  L’AFFRANCHISSEMENT, les Réformes & Vatican 11

La religion joue encore un grand rôle dans l’Église. C’est l’après guerre. Plusieurs consacrent leur temps à travailler bénévolement (ou pour payer leur dimes) dans les églises. Un mélange de religieux, de pratique et d’insolite prend de plus en plus de place. C’est là que l’on voit apparaître les Richard, Chatigny, Arbour, Allary, Desmeules, Fournier  pour ne nommer que ces grands noms. On ne collectionne pas.  Les chercheurs étudient le phénomène. L’arrivée de Vatican 11 (1962-1965) vient chambarder la pratique religieuse. La Commission Castonguay-Neveu en 1966 apporte elle aussi beaucoup de changements. La réforme scolaire au niveau de l’éducation (1960-1969) joue elle aussi un grand rôle. Le Québec est en pleine mutation. Une révolution tranquille qui prendra fin en 1966. Entre-temps, le modernisme commence à prendre de plus de place. Les outils se raffinent. Certains gosseux s’éclatent et découvrent qu’ils font de l’art.

4. L’époque moderne  1975 – 2017 : L’ÉCLATEMENT et la ruée vers l’œuvre

L’emphase est mise sur la création. On découvre des talents, des chef-d’œuvres. On commence à nommer cette forme d'art fait par le peuple, sans formation et créée souvent pour passer le temps. On la dira populaire.  Des spécialistes se penchent  sur des œuvres, on semble être plus intéressé par la chose que par son créateur. Une ruée vers la recherche de ces chef-d’œuvres fera monter les enchères et fera par le fait même sortir les gosseux des sous-sols et des garages. Antiquaires, musées et collectionneurs se ruent à la recherche de cette nouvelle forme d’expression artistique marquée par la simplicité, la naïveté.  Ne faisant pas l’unanimité cette forme d’expression artistique dite art populaire sera boudée par certains bien pensants, dont entre autre, certains diplômés des beaux-arts.

Cette vision n’a rien de scientifique mais elle est basée sur des faits historiques et laisse place à l’amélioration.


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